La fasciathérapie bioénergétique et la réflexologie faciale

06/12/2019 19:33

 

J’ai remarqué une confusion générale entre réflexologie FACIAle et FASCIAthérapie. Alors, quelques explications s’imposent.

 

La réflexologie,  qu’elle soit plantaire, faciale, auriculaire (oreille), endo-nasale, vertébrale  ou abdominale est basée sur la stimulation de points reflexes stimulant les trajets nerveux. La réflexologie faciale que je pratique (Dien’ Cham’ en vietnamien) dans le cadre du lifting manuel ou du massage du visage permet de stimuler à distance des zones se trouvant sur le reste du corps. La réflexo faciale est particulièrement efficace puisque le visage est la zone la plus innervée et vascularisée du corps. La stimulation régulière des points reflexes du visage a ainsi un impact rapide sur la santé de tout le corps. Et elle permet une détente profonde « du mental » (quand on en a « plein la tête »).

 

 

La fasciathérapie, elle, agit sur les fascias.

Vous allez entendre de plus en plus parler des fascias ou « interstitium » ou « système fascial » puisqu’il est maintenant considéré comme l’organe de connexion du corps humain. Pendant longtemps, les fascias n’apparaissaient pas dans les livres d’anatomie car ils n’étaient considérés que comme des enveloppes fibreuses et élastiques, de couleur blanche, sans autre utilité que d’entourer les organes et de les maintenir en place. On sait aujourd’hui que le fascia est le tissu qui unifie le corps humain en assurant une continuité ininterrompue à travers toutes ses parties et à tous les niveaux d’organisation. Ce tissu conjonctif  entoure et interpénètre l’ensemble des organes, des muscles, des os, des fibres nerveuses et des vaisseaux, formant un squelette intérieur, souple et adaptable, souvent comparé à une « toile d’araignée ». Ce réseau est tellement vaste et ramifié que, si nous enlevions tous les organes, muscles et os, nerfs et vaisseaux sanguins du corps, nous garderions notre forme intacte. Notre corps est donc « fascial » !

 

   

Mon enseignant en fasciathérapie était kinésithérapeute et ostéopathe. En plus de la fasciathérapie Méthode Carini il a étudie la Bioénergie qui l’avait amené à s’intéresser à la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC). Il s’est aperçu que la connaissance du langage des 5 éléments de la MTC et sa mise en pratique à travers les points d’acupuncture et les plexus énergétiques (appelés en Inde « chakras »)  lui permettait d’avoir des résultats plus définitifs. Depuis, la science a maintenant prouvé que les fascias sont sensibles à l’acupuncture (travaux de Langevin- voir film plus loin).

 

Les fascias sont notamment décrits comme étant les amortisseurs des chocs physiques mais aussi psychiques (une grande peur vous fera vous contracter intérieurement et les fascias gardent ces chocs en mémoire- les fascias sont constitués à 60% d’eau !).

 

La fasciathérapie bioénergétique associe les connaissances purement anatomiques, mécaniques et physiologiques du corps avec son langage énergétique qui permet de ré-informer les différents champs électriques et magnétiques appelés aussi biochamps, bio-énergie, corps subtils, etc

 

Les fascias et la conscience ??

« Le fascia est doté d’une sensibilité.

Considéré comme le plus grand organe sensoriel du corps humain, le tissu fascia est doté de plus de capteurs que la langue ou la peau. La richesse de son innervation et la présence de récepteurs sensoriels dans les fascias musculo-squelettiques, viscéraux, osseux et crâniens ont récemment été établies. Cette sensibilité fasciale joue un rôle dans la perception du corps en mouvement (proprioception), dans l’homéostasie et la conscience de soi (intéroception), ainsi que dans les mécanismes de la douleur (nociception), de telle sorte que le fascia est directement connecté au système nerveux. Il est aujourd’hui admis que les raideurs, crispations et/ou adhérences du fascia peuvent générer des douleurs physiques mais aussi des souffrances psychiques et un sentiment de mal-être. Les preuves scientifiques en faveur de cette sensibilité fasciale viennent étayer l’argument selon lequel le fascia est un véritable trait d’union entre le corps et le psychisme »

Extrait de «Fascias – Le nouvel organe-clé de votre santé » de Christian Courraud.

 

La grande force de la méthode « bioénergétique » de la fasciathérapie est la prise des pouls ou des pulsations sur les carrefours des méridiens myo-fasciaux qui permet de se laisser guider par l’intelligence du corps. Sans aller en force. En se mettant à l’écoute, en mode réceptif et au service de la personne sous ses mains.

 

La philosophie asiatique nous apprend que dans le vide, le rien, il y a tout. Faire le vide en soi permet de ressentir ce que les fascias ont à dire et il est plus facile d’interpréter leur langage si on leur parle en terme de langage énergétique. Car tout est énergie n’est-ce pas ? La physique quantique nous rappelle que nous sommes constitués à 99.99% de vide !!!

 

D’où aussi la sensation de détente profonde ressentie à la suite d’une séance. On se sent vidée (au sens de « détendu ») mais dans ce vide, il y a tous les champs des possibles.